La Représentante spéciale de l’ONU, Bintou Keita, a pris la parole devant le Conseil de sécurité, mettant en lumière la souffrance persistante dans les provinces d’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu en raison d’attaques, de barrages routiers et du refus d’accès humanitaire. Elle a souligné le déplacement de plus de six millions de personnes dans ces régions et a appelé à un soutien accru pour les opérations de secours.
Mme Keita a abordé le départ planifié des casques bleus de l’ONU de la RDC et a appelé le Conseil à exprimer clairement sa position sur les recommandations du rapport du Secrétaire général. Elle a évoqué les discussions détaillées à venir et un plan d’action en partenariat avec les autorités.
La violence sexiste demeurait une préoccupation majeure, avec plus de 10 000 survivants ayant demandé de l’aide en juin et juillet. La Mission de l’ONU a intensifié ses patrouilles pour faire face au risque de violence sexuelle.
Des solutions politiques et régionales ont été mises en avant pour lutter contre les groupes armés dans l’est de la RDC, avec un encouragement aux efforts de processus de paix de l’ancien Président Uhuru Kenyatta et à l’engagement régional.
Des réformes essentielles du secteur de la sécurité étaient nécessaires, ainsi que le recrutement de 13 000 policiers en prévision des élections de 2023 pour renforcer l’État de droit.
Mme Keita a souligné l’importance de créer un environnement propice au retrait de la MONUSCO, condamnant les attaques contre la mission et exprimant l’espoir que la justice soit rendue pour les récents meurtres de civils à Goma.