Le gouvernement a pris acte du rapport d’enquête sur les manifestations anti-Monusco qui se sont déroulées ces dernières semaines dans les villes et agglomérations de l’Est de la République Démocratique du Congo. Ce rapport a été présenté au Chef de l’Etat par la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo pour que lumière soit faite sur ces actes qui ont fait au moins 36 morts et plus d’une centaine de blessés. Une enquête est en cours et 13 congolais ont été arrêtés.
“La Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a signifié au Conseil que les enquêtes sont en phase pré-juridictionnelle, et que tous les éléments ne sont pas fournis par les Parquets vu le caractère secret de l’instruction. Quant aux poursuites, elle a mentionné que 13 congolais ont été interpellés sous RMP 2836/KNG/2022 et placés en détention. Dans certains cas, notamment à Uvira au Sud-Kivu, un dossier de réquisition d’information a été ouvert”, dit le compte-rendu du conseil des ministres tenu vendredi 12 août 2022.
Les manifestations lancées notamment à Goma, Butembo et Uvira visaient à exiger le départ de la Monusco accusée de passivité face aux violences armées.
À l’issue de la réunion de crise présidée par Félix Tshisekedi autour des présidents des deux chambres du Parlement, le Premier ministre ainsi que les membres de la commission spéciale du gouvernement dépêchés dans la province du Nord-Kivu, le Chef de l’Etat avait instruit le gouvernement de diligenter une réunion avec la Monusco en vue de « réévaluer le plan de son retrait convenu en vertu de la résolution 2556 du Conseil de sécurité.
À la date du 15 septembre de l’année dernière, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, et le Premier ministre Sama Lukonde, avaient procédé à Kinshasa, à la signature du Plan de transition pour le départ échelonné de la MONUSCO, de la RDC.
Ce document signé entre les deux parties contient dix-huit jalons et beaucoup d’indicateurs qui expliquent comment le travail doit être fait pour qu’à un moment donné, la MONUSCO puisse partir de façon graduelle, responsable et durable de la RDC. Ce plan tel qu’adopté par la suite par le Conseil de sécurité des Nations-Unies prévoit ce retrait à l’horizon 2024.
Source: Actualite